• Le personnage historique de Jésus est-il un mythe construit de toute pièce?

    La plupart des historiens universitaires spécialistes de l’antiquité pensent que le Nouveau Testament (les évangiles) sont «de l’histoire transformée en mythologie religieuse». En d’autres mots, ils estiment qu’autour du début du premier siècle un rabbin controversé nommé Yeshua ben Yosef a gagné un certain nombre d’adeptes et que sa vie et ses enseignements ont fourni les éléments de départ de ce qui est devenu le Christianisme.

    Dans le même temps, ces universitaires reconnaissent que de nombreuses histoires bibliques, une vierge qui donne naissance à un enfant, les miracles, la résurrection... sont une reprise de thèmes mythiques courants au Moyen-Orient à la même époque.

    Depuis plus de 200 ans, un grand nombre de théologiens et d’historiens a cherché dans les textes anciens inclus dans la bible ou pas, à découvrir l’homme Jésus à travers le mythe. L’hypothèse selon laquelle Jésus n’aurait jamais existé et serait un mythe construit pour donner un socle à une religion naissante est très minoritaire encore aujourd'hui. C’est sans doute lié au fait que pendant des siècles tous les chercheurs sérieux sur les origines du christianisme étaient eux-mêmes chrétiens.

    Mais un nombre croissante d’universitaires s’interroge maintenant ouvertement sur la réalité historique de Jésus. Et ils avancent plusieurs arguments pour douter de la réalité de l'existence du personnage. Voilà cinq de leurs arguments.

     

    Cinq raisons pour lesquelles Jésus n’aurait jamais existé

    -1- Aucune preuve matérielle du premier siècle confirme l’existence de Yeshua ben Yosef. Selon les termes de Bart Ehrman, Professeur de l’Université de Caroline du nord: «Qu’est-ce que disent les auteurs païens de l’époque de Jésus sur lui? Rien. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il n’existe pas la moindre mention de Jésus par ces contemporains païens. Il n’y a pas de trace de naissance, de transcription de procès, de certificat de décès. Il n’y a pas la moindre expression d’intérêt, pas de calomnies, pas de références passées, rien. Même dans tout le premier siècle, il n’y a quasiment pas de référence à Jésus par une source non juive ou non chrétienne».

    -2- Plus frappant encore, les premiers auteurs du Nouveau Testament semblent ignorer la plupart des détails de la vie de Jésus. Paul semble ne pas avoir été informé de sa naissance d’une mère vierge. Aucun mage, aucune étoile à l’est, aucun miracle. Paul ne fait pas référence à l’autorité de Jésus même pour prouver ce qu’il avance. Il ne présente jamais les 12 apôtres comme des disciples et en fait ne dit jamais que Jésus a des disciples, que Jésus fait des miracles et que Jésus donne des enseignements. Pierre et Jean qui sont sensés être des personnages importants des débuts du christianisme sont considérés comme insignifiants par Paul qui s’oppose à eux et ne les considère pas comme de vrais Chrétiens!

    -3- Même les évangiles ne se revendiquent pas comme des récits de première main. Nous savons maintenant que les quatre évangiles qui se sont vus donnés les noms des apôtres Mathieu, Marc, Luc et Jean n’ont pas été écrits pas eux. La désignation des noms donnés à ces évangiles s’est faite aux deuxième siècle, environ 100 ans après les débuts supposés du Christianisme.

    -4- Les évangiles, les seuls récits «historiques» de la vie de Jésus, se contredisent à de très nombreuses reprises.  

    -5- Les chercheurs modernes, ils sont nombreux depuis plusieurs décennies, qui affirment avoir finalement découvert des traces du «vrai» Jésus décrivent en fait des personnes très différentes. On trouve pêle-mêle un philosophe cynique, un religieux juif orthodoxe charismatique, un Pharisien libéral, un rabbin conservateur, un zélote révolutionnaire, un pacifiste non violent. Une liste complète se trouve ici.

    Pour David Fitzgerald, ces cinq arguments mènent à la même conclusion: «la figure du Jésus est une construction du Christianisme et pas sa cause. Paul et la première génération de Chrétiens ont utilisé la version grecque Septuagint enrichie de la bible hébraïque pour créer une nouvelle foi en y ajoutant des rituels païens, des termes gnostiques un Dieu sauveur capable de rivaliser avec ceux des Egyptiens, des Perses, des Grecs et des Romains. Nous ne saurons peut-être jamais ce qui a été le déclencheur de la propagation du christianisme».

     http://www.slate.fr/story/104227/cinq-raisons-jesus-jamais-existe#xtor=RSS-2

     


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    Le 6 janvier 1993, il mourait à l'âge de 54 ans, léguant toute sa fortune afin que son nom ne soit jamais oublié.

    Les bienfaits du tsar Noureev

    Noureev voulait qu'on le sache riche. Né dans un train, élevé dans une isba où la neige entrait par le toit, l'argent était l'aune à laquelle il mesurait sa propre valeur: l'éclat de l'or devait lui permettre de rester immortel. En 1965, il gagnait 2800 dollars par spectacle ; 7000 en 1970 lorsqu'il dansait avec Margot Fonteyn  ; 10.000 dix ans plus tard pour chacune de ses apparitions avec son groupe Noureev and Friends (les Friends n'avaient droit qu'à 1000 dollars, ce qui était déjà beaucoup pour l'époque), et 20.000 en 1990, alors qu'il n'était plus qu'un nom.

    Dansant 250 soirs par an, il a construit son empire à la grâce de ses muscles. Et s'est taillé un décor à l'image de celui des gens de la jet-set: 300 m2 quai Voltaire à Paris, appartement au Dakota Building sur Central Park à New York, où il était voisin de Jackie Onassis et John Lennon, maison à La Turbie, ranch à Richmond, en Virginie, villa à Saint-Barth, et, ultime ancrage, les îles Galli dans la Méditerranée italienne, naguère possédées par Le Corbusier puis Massine, qui les avaient laissées avec des studios de danse mais sans eau ni électricité. Noureev n'en fit pas ajouter.

    «Ce ne fut ni très facile ni très glorieux»

    «Avoir toutes ces maisons lui permettait de montrer son argent, mais il n'y vivait guère, hormis à Paris et à New York, où s'amoncelaient les tapis, nus masculins, œuvres d'art et mobilier qu'il collectionnait. Il n'avait pas le temps», dit Mario Bois, qui gère ses droits de chorégraphe. Après sa mort, tous ses biens furent vendus par les fondations qu'il avait lancées: la fondation américaine reçut 6,2 millions de dollars ; l'européenne, sise au Lichtenstein, 12 millions d'euros.

    Qu'en ont-elles fait? Voici deux ans, un documentaire russe accusait certains de leurs responsables d'avoir détourné l'argent, indélicatesses vraisemblables pour une part marginale. «Depuis la mort de Rudolf, la fondation a fonctionné en suivant ses dernières volontés. Ce ne fut ni très facile ni très glorieux», dit Thierry Fouquet, aujourd'hui directeur de la fondation européenne, après John Tooley, ex-directeur de Covent Garden, et Hugues Gall, ex-directeur de l'Opéra de Paris.

    Aussi ancrée à lui que le goût de l'argent, Noureev vivait dans la terreur du fisc: «C'était son ennemi numéro deux après le KGB», raconte Ariane Dollfus, sa biographe chez Flammarion. “Comment un pays qui se prétend une démocratie peut-il persécuter quelqu'un comme s'il était un criminel!”,lance-t-il à son expert-comptable américain qui vient lui demander une simple régularisation.» En novembre 1992, la perspective d'une mort très prochaine n'éloigne pas ses vieux démons. De même qu'il demande à André Larquié, alors directeur de l'Opéra de Paris et aujourd'hui président de la société des amis du danseur, d'être enterré à Sainte-Geneviève-des-Bois, mais «le plus loin possible de Lifar», il se félicite que les deux fondations mises en place permettent à son argent d'échapper au fisc.

    Les biens sont mis sous séquestre

    En contrepartie du bénéfice de ses droits chorégraphiques (entre 160.000 € en 2009 et 330.000 en 2012), il rappelle à la fondation européenne ses dernières volontés: aider la famille, offrir des bourses aux jeunes danseurs de l'Est désireux de passer à l'Ouest, aider la recherche médicale pour les maladies des danseurs et ouvrir un lieu de mémoire

    À peine Noureev enterré, le fisc français s'arme pour récupérer des droits sur la succession de ce citoyen autrichien mort sur son territoire. De son côté, la famille attaque la fondation: le danseur n'aurait pas eu toutes ses facultés mentales pour la priver ainsi de son argent. Les frais liés au procès (1,7 million d'euros d'honoraires et d'indemnités supplémentaires) auraient fait rugir le danseur. «Quand le testament avait été rédigé, l'URSS tenait encore bon, et Rudolf avait jugé qu'un legs de 200.000 dollars à chacune de ses sœurs et de 50.000 à 200.000 à chacun de ses neveux suffirait. Quand l'URSS s'est effondrée et que la famille a voulu s'installer en Californie, les sommes lui ont semblé trop maigres», dit Hugues Gall, naguère directeur de la fondation.

    Les biens sont mis sous séquestre. La fondation transige: elle prendra en charge la famille jusqu'aux études de la dernière petite-nièce désignée sur le testament. Sollicitée par la fondation européenne, la fondation américaine refuse de participer. Bien que «Noureev ait rêvé de voir son ranch en Virginie transformé en lieu de danse», dit Ariane Dollfus, bien que l'appartement du quai Voltaire ait failli devenir lieu de mémoire, tout est vendu avant la fin 1995.

    Une nouvelle étape

    «Aujourd'hui, la fondation européenne a dépensé 10,6 millions», dit Thierry Fouquet, son directeur. 3,2 millions pour les legs à la famille et quelques amis proches ; 1,5 million pour les autres buts de la fondation (médical, lieu de mémoire, films d'archives, site Internet qui reçoit 24.000 visiteurs uniques par mois, protections légales du nom) ; 2,9 millions de frais d'administration (secrétariat de la fondation, frais des gestions du patrimoine, frais d'audit, frais de voyages et de séjours des membres du conseil, frais de banque…) et 1,3 million pour la formation des jeunes danseurs.»

    La fondation distribue de huit à dix bourses par an a permis à quelques danseurs majeurs d'émerger: Ivan Putrov (principal au Royal Ballet de 2002-2010) Vadim Muntagirov (principal à l'English National Ballet) et Sergueï Polunin, dont la défection du Royal Ballet, l'an passé, pour rejoindre finalement la Russie, a fait autant de bruit que celle de Noureev dans l'autre sens en 1961.

     

     

    Aux États-Unis, la Rudolf Noureev Dance Fondation, gérée par l'avocat Barry Weinstein, a dépensé 5 millions de dollars, notamment au New York City Ballet, pour soutenir les chorégraphes.  Attendu depuis vingt ans, le lieu de mémoire va enfin ouvrir au Centre national du costume de scène à Moulins, en septembre. «Cette année d'anniversaire va être le début d'une nouvelle étape dans nos actions», promet Thierry Fouquet.


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